Marine Le Pen revient aux fondamentaux du FN pour lancer sa campagne

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Marine Le Pen a choisi, pour lancer sa campagne, dimanche à Lyon, d'insister sur les fondamentaux du Front national : la mondialisation, le terrorisme islamiste et l’identité française.

Au terme d’un week-end lyonnais durant lequel le Front national a finalisé son projet présidentiel, Marine Le Pen a prononcé un discours visant à galvaniser la base de ses militants qui étaient, dimanche 5 février, environ 4 000 à être venus l’écouter au Palais des Congrès de Lyon.

Pour la candidate frontiste à l’élection présidentielle, "la grande recomposition politique a commencé". Citant en exemple le Brexit, le referendum italien sur la Constitution ayant poussé Matteo Renzi vers la sortie, l’élection présidentielle autrichienne ou encore l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, Marine Le Pen a affirmé que "les autres peuples (avaient) montré la voie". "Ce réveil des peuples est historique. Il marque la fin d’un cycle. Le vent de l’histoire a tourné", a-t-elle ajouté.

Marine Le Pen veut croire aujourd’hui à un effet boule de neige et est persuadée que le parallèle peut être fait entre le sentiment des Britanniques ou des Américains ayant voté en faveur du Brexit ou pour Donald Trump et le sentiment des Français, victimes selon elle du "mondialisme économique et financier" et du "mondialisme jihadiste". "L’un et l’autre œuvrent à la disparition de la France telle que nous la connaissons, telle que nous l’aimons", a-t-elle regretté, promettant de lutter contre "ces deux totalitarismes qui menacent notre pays".

Sur le plan économique, Marine Le Pen propose d’abord de protéger le peuple français. La présidente du Front national a ainsi fustigé une mondialisation dont "l’objectif est de réduire l’homme à son rôle de consommateur ou de producteur" et "une vision du monde qui ne revient qu’à faire fabriquer par des esclaves pour vendre à des chômeurs".

Marine Le Pen promet à ses électeurs le contraire, "un État attentif et bienveillant" qui défendra la "solidarité nationale entre Français" en imposant notamment l’inscription dans la Constitution de la priorité nationale en matière de logement social et d’emploi.

Sur ce thème, Marine Le Pen n’a pas oublié de s’en prendre aux "experts de pacotille" qui expliquent "sur un ton péremptoire" que ses propositions sont "contraire à la logique économique". "Ne les croyez pas. À cette vision erronée, nous opposons une vision volontariste", a-t-elle affirmé tout en se présentant comme la candidate du travail.

La député européenne frontiste a également vanté les mérites d’un système démocratique proche du peuple. "Nous sommes pour le local, contre le global", a-t-elle insisté, reprenant elle aussi l’idée d’un referendum d’initiative populaire à partir de 500 000 signatures de citoyens réunies.

Mais si toutes ces mesures ont été applaudies, ce sont bien les saillies contre l’immigration, l’insécurité et le terrorisme qui ont déchaîné les passions du public. Sous un tonnerre d’applaudissements, Marine Le Pen a ainsi promis d’en "finir avec l’impunité des délinquants, les caïds, les vendeurs de drogue, les voitures brûlées" et a assuré que son accession à l’Élysée entraînerait "la certitude de la sanction avec pour les étrangers délinquants la reconduite à la frontière".