
L'Islande a réélu triomphalement samedi 27 juin pour quatre ans son président sortant Gudni Johannesson, avec près de 90% des suffrages, alors que l'île présente une gestion exemplaire de la crise du Covid-19. Selon les résultats disponibles vers minuit locales et GMT, portant sur 60 000 suffrages, Gudni Johannesson est arrivé en tête avec 90,7% des voix devant son unique rival, le candidat de droite populiste Gudmundur Franklin Jonsson (9,5%). Soit peu ou prou le score prédit par les sondages ces dernières semaines.
Avec cet universitaire, professeur d'histoire, sans étiquette politique, l'île volcanique de 365 000 habitants a fait le choix de la continuité, douze ans après la faillite spectaculaire de ses banques en 2008, et à l'aube d'une nouvelle crise économique mondiale due au coronavirus.
Ils étaient 252 217 électeurs à être invités à se rendre dans les bureaux de vote. Gudmundur Jonsson a rapidement reconnu sa défaite. « J'envoie mes félicitations à Gudni et sa famille », a-t-il dit, reconnaissant n'avoir jamais vraiment cru faire un score à deux chiffres.
Venu voter à vélo près de Reykjavik, le président Johannesson avait dit samedi matin sa volonté de « continuer dans la même voie » en cas de réélection. Johannesson, plus jeune président élu depuis l'indépendance en 1944, a joui d'une forte popularité depuis son arrivée au poste en 2016.
Dans le régime parlementaire de l'île nordique, le chef de l'État a un rôle essentiellement protocolaire. Un seul véritable pouvoir lui revient, et il est important : un droit constitutionnel de bloquer la promulgation d'une loi et de la soumettre à référendum.
Source : RFI