Tunisie. Etat d'urgence après un attentat contre la sécurité présidentielle.

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L'état d'urgence a été réinstauré mardi soir en Tunisie après la mort d'au moins 12 agents de la sécurité présidentielle dans un attentat contre leur bus à Tunis. L'explosion, qui s'est produite en fin d'après-midi près d'une des principales artères de Tunis, « est un acte terroriste. Il y a 12 martyrs », a dit à l'Agence France Presse Walid Louguini, le porte-parole du ministère de l'Intérieur. En outre, vingt agents ont été blessés, dont au moins un grièvement selon le ministère de la Santé. Tous les morts sont des membres de la sécurité présidentielle, selon les autorités.

Sur le site de l'attentat, près de l'avenue Mohamed-V qui a été bouclée, une journaliste de l'AFP a pu voir un bus en grande partie calciné. De nombreuses ambulances, les pompiers et les forces de l'ordre se trouvaient sur place, où régnait une tension extrême. Plusieurs journalistes ont été agressés par des policiers en civil qui refusaient leur présence sur les lieux.
"La plupart des agents qui se trouvaient dans le bus sont morts", a déclaré une source de sécurité sur place. Le ministère de l'Intérieur n'était pas en mesure de préciser combien de personnes au total se trouvaient à bord du véhicule.
Un employé de banque du secteur a affirmé à l'AFP avoir entendu "une forte explosion" et "vu le bus en feu".
Le Premier ministre Habib Essid et le ministre de l'Intérieur Najem Gharsalli se sont rendus sur place. La sécurité a été renforcée sur l'avenue Habib Bourguiba, située à proximité du lieu de l'explosion et où se trouve notamment le ministère de l'Intérieur.
Ce nouvel attentat intervient en plein festival international de cinéma --les Journées cinématographiques de Carthage (JCC)-- dans le centre de la capitale.
Son directeur Ibrahim Letaïef a exprimé le souhait des organisateurs de poursuivre mercredi. "C'est la seule manière de répondre à ces actes barbares", a-t-il dit à l'AFP.
A l'étranger, l'attentat a été condamné "avec la plus grande fermeté" par le président français François Hollande. "A Tunis comme à Paris, c'est le même combat pour la démocratie contre l'obscurantisme", a-t-il affirmé.