"Message" américain à la Corée du Nord avec un survol de ses côtes par des bombardiers

 |  Posted by Harish Khooblall  |  0

Après l'escalade verbale, la démonstration de force. Des bombardiers américains ont volé près des côtes nord-coréennes samedi pour envoyer un "message clair" à Pyongyang, dont les provocations et les ambitions nucléaires ont déclenché une nouvelle poussée de fièvre entre les deux pays.

Le survol intervient au moment où la communauté internationale redoute un nouvel essai nucléaire de la Corée du Nord, dans un contexte d'échanges de plus en plus acrimonieux entre le président Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un.

"C'est l'endroit le plus au nord de la zone démilitarisée qu'un avion américain ou un bombardier a survolé au large des côtes nord-coréennes au 21e siècle, soulignant à quel point nous prenons au sérieux le comportement dangereux de la Corée du Nord", a écrit la porte-parole du Pentagone Dana White dans un communiqué.

La mission effectuée par un bombardier B-1B et un chasseur F-15 "est une démonstration de la détermination américaine et un message clair que le président dispose de nombreuses options militaires pour faire face à toute menace".

"Nous sommes prêts à utiliser toute la gamme de nos capacités militaires pour défendre les Etats-Unis et nos alliés", a-t-elle insisté.

Quelques heures plus tard, le chef de la diplomatie nord-coréenne, Ri Yong Ho, dénonçait à l'ONU les propos tenus cette semaine par Donald Trump contre son pays, qualifiant le président américain de "personne dérangée", de "mégalomane" et de "roi menteur".

Le chef d'Etat américain, qualifié aussi de "gangster", a "entaché cette enceinte de mots violents et imprudents", et représente aujourd'hui "une des plus grandes menaces pour la paix", a ajouté le ministre à l'Assemblée générale annuelle de l'ONU.

Ri Yong Ho a enchaîné avec sa première rencontre avec le patron de l'ONU, Antonio Guterres. Ce dernier lui a exprimé "sa préoccupation" devant la montée des tensions et souligné "la nécessité d'une solution politique" à la crise, selon ses services.