Des hommes armés ont attaqué lundi un hôtel de Bamako utilisé comme quartier général par la mission de formation de l'Union européenne au Mali, sans faire de victime dans les rangs de cette dernière.
Cette attaque, qui a débuté vers 18h30 (18h30 GMT), n'a pas été revendiquée. Le Mali et d'autres pays d'Afrique de l'Ouest ont été ces derniers mois la cible de combattants islamistes, certains affiliés à Al Qaïda.
Un assaillant a péri et deux suspects ont été arrêtés, a dit le ministre malien de la Sécurité, Salif Traoré.
"Un des assaillants a été tué. Nous vérifions le sac qu'il transportait, il pourrait contenir des explosifs", a-t-il déclaré sur une chaîne de télévision publique.
Un témoin ayant assisté à l'attaque contre l'hôtel Nord-Sud a déclaré plus tôt à Reuters que des hommes armés avaient essayé de pénétrer de force dans le bâtiment et qu'ils en avaient été empêchés par les gardes postés à l'entrée, qui ont ouvert le feu.
Sur son compte Twitter, la mission de formation de l'Union européenne au Mali (EUTM-Mali), qui compte près de 600 membres chargés d'entraîner les forces de sécurité maliennes, a déclaré que personne n'avait été blessé dans l'attaque et qu'elle avait entrepris de sécuriser les environs.
"Aujourd'hui le QG de l'EUTM-Mali a été attaqué. Personne n'a été blessé et aucun dommage n'a été occasionné", écrit-elle.
Egalement sur Twitter, les Hôtels Azalaï, qui exploitent le Nord-Sud, ont rapporté que les assaillants avaient été repoussés et que le bâtiment était en sécurité.
Reuters a pu voir une photo montrant le cadavre d'un homme armé, apparemment âgé d'une vingtaine d'années et possiblement originaire du nord du Mali. Il porte un jean, une chemise marron et des baskets. Il est étendu sur le dos dans une mare de sang, une kalachnikov à ses côtés.
Sur les lieux de l'attaque, un journaliste de Reuters a vu les forces de sécurité, dont les forces spéciales maliennes, boucler le secteur et procéder à des vérifications.
La mission de l'UE a été déployée au Mali à la suite d'une intervention militaire de la France, qui a repoussé au début de l'année 2013 des islamistes armés se dirigeant vers Bamako après avoir pris le contrôle du nord du pays.
Malgré ces efforts de stabilisation, des violences perdurent, au Mali et dans d'autres pays de la région.
En novembre, une attaque visant l'hôtel Radisson Blu de Bamako revendiquée par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait fait des dizaines de morts.